Plan du métro de Lille - Transpole

Le métro sur pneumatiques de Lille Métropole comprend deux lignes sur une longueur totale de 45 kilomètres et desservant 60 stations. La première ligne est inauguré en avril 1983 par le président de la République François Mitterrand, mais il faut attendre 1989 pour voir s’ouvrir la deuxième, soit presque un siècle après la capitale. Le métro lillois est le premier au monde à utiliser la technologie innovante Made in Lille du Véhicule Automatique Léger (VAL). Exploité à l'origine par la Compagnie du Métro de Lille (CoMéLi), le réseau, et ses quelques 150 rames, est aujourd'hui géré par Transpole, filiale du groupe Kéolis. Deux autres lignes étaient prévues dans l'étude de départ mais le coût de leur conception a amené la Métropole Européenne de Lille (MEL) à revoir ses ambitions. Les lignes 3 et 4, tuées dans l’œuf, ont été remplacées par un réseau de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service), couplé à deux lignes de tramway (R et T) et à de très nombreux bus. Si l'on en croit le site de Transpole, "Le métro automatique lillois a la fréquence la plus élevée au monde !". Sur l'année 2016, la barre des 110 millions d'usagers a été franchie, ce qui s'explique, en partie, par l'incroyable modernité du métro lillois.

Deux lignes de métros automatiques dans la Métropole lilloise

Les deux lignes sont en correspondance à deux endroits : à la station de la gare Lille Flandres, et à celle de la Porte de Postes, ce qui permet de fluidifier le trafic, et d'interconnecter toutes les destinations.

  • La ligne 1 permet, dès son ouverture, de relier Lille-sud, et le CHU Eurasanté (Hôpital B. Calmette), à la station Quatre Cantons-Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve d'Ascq, quartier scientifique ouvert sur le campus de l'Université Lille 1 et sur le célèbre stade du LOSC. Pourvue de 18 stations, cette ligne est en majeure partie souterraine, notamment pour la traversée du cœur de Lille, en suivant les axes de la voirie de surface. En dehors du cœur de ville, les ingénieurs ont imaginé des tranchées ouvertes ou couvertes, ou ont bâti des viaduc (comme pour traverser le campus).
  • La ligne 2 relie, quant à elle, Lomme (via la station aérienne Saint Philibert) au Centre Hospitalier Dron de Tourcoing, sur un axe ouest/nord-est. Accessible en intégralité seulement depuis 2000, elle permet de connecter des villes comme Roubaix ou Tourcoing à Lille. Cette ligne comporte 44 stations, dont certaines arborent fièrement les noms des anciennes portes de l'enceinte fortifiée de la ville.

En termes de tarifs, le voyageur doit être muni d'une carte Pass Pass, qu'il charge virtuellement en tickets ZAP, en fonction de ses besoins. Cette carte (personnelle, non personnelle ou rechargeable) est en vente chez les commerçants lillois, sur internet, ou sur les bornes automatiques présentes sur l'ensemble du réseau métro ou tramway. Comptez 7,50 euros pour un pass 2 jours, par exemple. Toutes les formules d'abonnement sont largement explicitées sur le site Transpole.fr.

L'actu du métro lillois

Les rames Metropolis de type BOA sont très attendues à Lille. Elles doivent remplacer les rames d'origine VAL 206 ou VAL 208, dont les performances et capacités ne correspondent plus aux besoins de la métropole. La particularité des nouvelles voitures est leur longueur de 52 mètres soit le double des précédentes. L'objectif est de pouvoir transporter plus de passagers dans un espace moins étroit. Leur mise en circulation, tout d'abord sur la ligne 1, n'est pas prévue avant 2021. Les travaux sont de grande envergure mais les stations ont été pensées, dès leur création, pour accueillir des rames de 52 mètres. Cet espace muré n'est pas visible du public mais il existe bel et bien depuis la création du métropolitain à Lille. Le chantier demeure tout de même de grande envergure. Cependant, les désagréments occasionnés par les travaux devraient être assez limités, grâce aux interconnections entre les deux lignes, qui permettent d'alterner les fermetures.

Quelques particularités locales qui faisaient partie intégrante du projet initial

Les ingénieurs des années 1980 ont répondu à un cahier des charges particulièrement en avance sur son époque, qui donne au métro lillois des spécificités notoires.

  • L'utilisation de portes palières est généralisée à l'ensemble des stations, pour éviter les chutes accidentelles ou volontaires des passagers, comme c'est la cas dans de nombreux métropolitains du monde.
  • Toutes les stations du métro sont accessibles aux personnes à mobilité réduite, ce qui est un atout indéniable, et une marque d'ouverture à tous les usagers.
  • Les distances à parcourir à pieds sont limitées autant que possible.
  • L'éclairage naturel est privilégié autant que faire se peut, ce qui explique que la plupart des stations de surface soient conçues avec des couvertures vitrées, en totalité ou en partie(avec des puits de lumière). Compte tenu de sa décennie de naissance, on peut affirmer, à l'heure du développement durable, que le métro lillois avait un train d'avance sur ses congénères.
  • Au nom de la valeur architecturale de ses stations de métro, la métropole de Lille pose son veto anti-pub, et résiste, jusqu'en 2000, aux sirènes des bénéfices liés à la publicité. Rassurez-vous, les curieux peuvent toujours aller admirer l'impressionnante fresque de Jean Pattou sur les murs de la station Gare Lille-Europe.
Plan Métro Lille Transpole
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